A toi qui longtemps a peuplé mes nuits schizophrènes d’obscurs messages,
Qui m’a autorisé le miel pour mieux ouvrir mes plaies,
Qui m’a faite veiller, souvent,
Veille rythmée par les percussions du tambour,
A l’intérieur de mon crane divisé
Pour mieux accueillir tes visions stroboscopiques.
Je repense à mes lectures,
A son mal de tête lumineux…
Ma lumière était celle d’un abîme marécageux.
Laissant mes ailes traîner dans la boue
Je tentais de tomber dans un sommeil purificateur….
En vain !
Tu me défiais dès les premières heures,
Tête-à-tête insolent.
Aujourd’hui, je tente de te comprendre
Je t’apprivoise car tu fais partie de moi
Et même si dans mes racines
Parfois, je sens ta sève latente
Mes pensées ne sont plus tiennes.
A l’aube d’une nouvelle indépendance
Je te salue !
Ma sœur
Mon double
Mon autre.